J'en appelle aux forces de la vie et de la mort pour vous dire: OUAIIIIS! J'ai l'honneur de vous annoncer que je suis l'heureux propriétaire d'une joie profonde.
Demain est le jour de mon nenniversaire. Non je ne vieillierai plus. Je suis un nu âge.
La mort c'est faux. La faux lit sur mon visage la folie que je vis sagement. Mon visage ment...
L'utile mutile. Je m'en fous pas mais je m'enfuis. Très tôt j'ai compris que les mots sont des munitions dont on peut cribler nos proches. Les phrases sont des rafales qui peuvent nous projeter très loin, ou tout simplement nous achever sur place. Les livres sont des bombes qui nous pulvérisent de l'intérieur en laissant des ruines souvent magnifiques. Les bibliothèques sont des zones stériles infestées de cactus et d'ouvrages épineux, où l'on peut facilement s'enliser.
Les scientifiques ont fait converger leurs recherche sur la théorie explosive du big bang.
Nous sommes par nature des êtres dissipés. Je veux être polyglotte, trituré, bizarre, unique. je suis joyeux de ne pas être triste. Je souris par peur de sous-rire.
Le silence lance un soupir pire que l'oubli, je préfère faire parler l'émotion, les mots si on veut.
Quand je ne trouve rien dans la masse des mots, je fouille au milieu du tas des gens, ou bien je farfouille dans les rues, les chemins encombrés. J'aime me perdre.
Lorsqu'on passe sa vie à retrouver son chemin, on sait que l'on va quelque part, et c'est largement suffisant.
Partout où l'on va , des horizons changeants nous attendent. Et derrière la colline il y a toujours une autre colline. J'ai envie de courir, courir , pour être sur d'arriver au bon endroit, et puis je me dit que j'y suis peut-être déjà. Je marche, la tête libre. Je crois que j'ai trouvé mon rythme. C'est un bazar. Mon manège en chantier. Attention vous allez trébucher, c'est pas vraiment lisse par ici. Chez moi, on se casse la figure, on se ramasse, on garde tout, on ne jette rien. On empile et on se marre de voir ce que ça fait. On kiffe le bonheur des jours heureux.
